| 4 Charles Street.
Northampton Square.

Cher Marx.

J’ai écrit à Becker une très longue lettre de 8 pages; par suite d’une erreur, je pense, je n’ai pas reçu le 2d No du Vorbote; Lessner l’a reçu, mais pas en assez grande quantité pour m’en donner même un seul exemplaire & encore moins pour en donner aux quelques abonnés que j’ai faits.

Pour en revenir à ma lettre: j’y parle de l’affaire Vésinier, du Reform League &c, &c; en un mot, une revue générale. Le conseil central m’a l’air d’être atteint d’une maladie incurable, dès qu’il s’agit de finances; voilà déjà 3 fois que je demande quand «l’appel pour les fonds» sera lancé &, au risque d’être importun, je ferai encore la même demande ce soir: | Longuet est revenu, de Paris, paraît-il, & non pas d’Allemagne; il a amené avec lui un des étudiants du Congrès de Liège, nommé Lafargue, qui connait bien notre association à Paris & qui en apporte de très bonnes nouvelles.

Dans nos tournées propagandistes, Dupont & moi avons fait connaissance d’un Italien nommé Ortica, que nous avons proposé comme membre du conseil central, il dit qu’il nous mettra en rapport avec l’Italie; nous avons aussi fait connaissance avec le frère d’Orsini, lui aussi nous promet de nous mettre en relation avec des socialistes en Italie; lorsque nous lui parlâmes de Wolff & de Lama, il dit que cela suffisait pour empêcher tout socialiste italien de s’en mettre.

Si vous pouviez assister à la séance ce soir, j’en serais charmé, car nous les aurons tous là | Quant au journal: je suis dégouté d’être directeur; il est impossible de rester honnête homme sans offenser tout le monde; enfin hier, j’ai dit que je demanderais ma démission au «half-yearly meeting», dans quinze jours. Le Lubez continue toujours ses intrigues auprès des démocrates français et le seul moyen qui nous reste, à Dupont & à moi, c’est de toujours nous mettre sur son chemin, comme nous l’avons fait avec la branche française, alors nous lui aurons bientôt enlevé tout pouvoir de nous nuire.

Je serais charmé de vos nouvelles, surtout si ces nouvelles m’apprenaient que vous | êtes entièrement rétabli.

Mes amitiés à votre dame & à votre aimable famille & en attendant le plaisir de vous voir. Je vous

salue fraternellement

Hn Jung.

27 Febr. 1866.

Zeugenbeschreibung und Überlieferung

Dieser Brief wird hier erstmals veröffentlicht.

Absender

Zeugenbeschreibung

Der Brief besteht aus einem Bogen mittelstarkem, blauem Papier im Format 228 × 182 mm. Die ersten drei Seiten hat Jung vollständig beschrieben, die vierte zur Hälfte. Schreibmaterial: schwarze Tinte.

Von unbekannter Hand: Vermerk mit Tinte auf der ersten Seite oben links: „27/2 66“.

 

Zitiervorschlag

Hermann Jung an Karl Marx in London. London, Dienstag, 27. Februar 1866. In: Marx-Engels-Gesamtausgabe digital. Hg. von der Internationalen Marx-Engels-Stiftung. Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften, Berlin. URL: http://megadigital.bbaw.de/briefe/detail.xql?id=M0000050. Abgerufen am 28.03.2024.